BAIGNEUSES AU LAC
Elles s’immiscent en toi, lentement,
comme on traverse un miroir
et leurs rires éclaboussent
à la fraîcheur de tes caresses.
Elles ne peuvent résister
à l’appel de tes courbes noir d’encre
sous le sceau argenté
du secret des nuits de pleine lune.
Étoiles nues,
offertes,
elles dérivent…
livrées au gré de tes étreintes.
Tu les couvres de ton corps immense
et vous mêlez vos eaux
en frémissant d’abandon.
Guillaume Riou. Poème publié dans Les Citadelles, revue de poésie, n°20, Paris, 2015.
Les baigneuses : étude de nus dans une composition picturale,
par Félix-Jacques Moulin (1802-1875).
Daguerréotype, pose directe sur cuivre argenté, 20 x 15 cm. (source)