Fards
J’élargirai mes yeux d’une trace bleuie,
comme elles font.
Ils seront grands, grands et profonds
comme de l’ombre au fond d’un puits,
et puis, si sombres. — On y verra la pensée,
– chant immense et vain –
et l’exquise cruauté
de l’éternel féminin.
On y verra tant de choses,
tant sera grand le cerne noir sur la joue rose.
On y verra, peut-être,
tout ce qu’il m’aura plu
d’y mettre,
hormis mes vrais yeux, qu’on ne verra plus.
Claire Cailleaux, in Chinoiseries, aux éditions du Monde Nouveau, Paris, 1924