FUITE
Lentement,
coule mon ombre
Goutte
à
goutte
Elle s’épanche,
nappe de mon essence,
sur les pierres
polies
aux siècles
– Inexorablement –
Puis imprègne
le sable
jusqu’au noir
Pour finir
emportée,
sédiment d’existence,
dans l’étang
lisse
de
l’oubli.
Guillaume Riou, in Fuite, livre d’artistes, Ed. Index, 2012.
Reflets – Peinture de Yuuko Suzuki
J’aime cette fluidité dans votre poème. J’apprécie aussi toute cette condensation si suggestive !
C’est avec beaucoup de bonheur que je découvre, grâce à la traduction que vous avez mise du poème d’Abou El Kacem Ecchabi « La volonté de vivre », aujourd’hui vos deux si merveilleux blogs auxquels je souhaite longue vie !