DIAGNOSTIC
Le soleil brille par son absence ce matin.
Le temps regimbe,
las de galoper sur les braises humaines.
Sous un divin prétexte,
des vies subissent
les attaques pernicieuses d’un cénacle lefebvriste de Civitas.
Sous un divin prétexte,
des vies brûlent
dans les flammes d’une poignée de salafistes djihadistes.
Sous un divin prétexte,
des vies tremblent
au courroux d’un cercle de sionistes du Betar.
Des groupuscules religieux
fanatiques et déviants
crachent sur tous ceux qui ne leur ressemblent pas.
Monopole de leur foi !
Pureté de leur sang !
Établissement de leur théocratie !
Ils profanent, avilissent,
prêchent la censure et imposent leurs dogmes.
– Regain d’inquisition –
Extrémistes parano-haineux,
dégénérés assoiffés de justice divine,
ils concentrent ce que l’humanité a de plus faible et de plus meurtri,
de plus inconscient et de plus sombre.
Leur salut ne viendra ni du dieu vengeur qu’ils fantasment
ni de leurs divagations prophétiques,
mais au mieux :
d’une bonne intraveineuse de laïcité,
d’un comprimé de tolérance matin et soir,
d’un épais sirop de fraternité
et d’un profond lavement aux essences d’humanisme.
Guillaume Riou, décembre 2012.
Bravo pour votre merveilleux blog poétique.
Dans le cadre de mon projet artistique, disperser aléatoirement mes textes de chansons dans la mer aléatoire des blogs du net, permettez moi de vous offrir une de mes chansons :
LA FEMME AU CHAR DANS L’NOIR
COUPLET 1
on s’est r’trouvés tout seuls
un soir dans forêt
à dormir dans ton char
dans l’noir en secret
toute habillée désespérée
le cœur en mille morceaux brisés
t’as eu besoin d’mes bras
rien qu’de mes bras
COUPLET 2
tu m’avais ramassé sa route
malgré tes doutes
tu m’as dit qu’c’est en voyant ma guitare
qu’t’as eu confiance en mon regard
comme tu pleurais tous tes secrets
le cœur brisé par un décès
t’as eu besoin d’mon âme
rien qu’de mon âme
COUPLET 3
y avait tellement pas d’place
dans l’char entre les deux bords
que t’as dormi la tête contre mon ventre
mains agrippées autour d’ma jambe
tu respirais comme UNE enfant
qui crie papa j’ai mal en dedans
t’as eu besoin d’mes ailes
rien qu’de mes ailes
COUPLET 4
mes doigts dans tes cheveux disaient
oh sois bénie amie
j’ai pas eu d’femme entre mes deux bras
depuis deux ans et demie, amie
pour toutes celles que j’ai mal aimées
que j’ai souvent abandonnées
j’ai eu besoin d’tes larmes
rien qu’de la beauté d’tes larmes
COUPLET 5
ça s’est passé le 8 juillet 2008 pas loin d’la mer
à Natasquan entre les tentes
dans un camping inou complétement désert
que ma chanson chante le mystère
d’un homme et d’une femme sur cette terre
qu’y ont eu besoin d’leurs peines
rien qu’de leurs peines
en dessous d’leur chair humaine
Pierrot
vagabond céleste
http://www.enracontantpierrot.blogspot.com
http://www.reveursequitables.com
http://www.tvc-vm.com/studio-direct-235-1/le-vagabond-celeste-de-simon-gauthier
Bonjour Pierrot.
Merci d’avoir posté votre chanson sur mon blog. J’ai eu plaisir à vous lire et à découvrir sur Internet votre aventure de poète vagabond. Continuez à transmettre vos chansons et votre spontanéité.
Amicalement
Guillaume Riou
Longue vie de poète à vous Guillaume
Pierrot