Lors d’une soirée de poésie sur le Chemin idéal à Seynod (Annecy), en juin 2011, nous avons lu des poèmes inspirés par les sculptures installées dans le parc.
Voici un poème qui m’a beaucoup plu. Il est de mon ami Jacques Grouselle qui s’est inspiré de la sculpture « Quo Vadis » de Léo Gantelet.
Nous sommes au carrefour de la jeunesse et de la maturité. Il faut choisir son chemin…
QUO VADIS DOMINE ?
Ta jeunesse prend fin, vient la maturité.
C’est le premier carrefour, tu dois te décider.
Réfléchis, prends le temps, mille voies sont ouvertes,
Courir sans regarder c’est aller à sa perte.
Au rond point il te faut faire bien attention,
Ne pas trop hésiter, ne pas tourner en rond,
Ni être attiré par l’éclat de la colonne
Flattant ta vanité, comme un miroir en somme,
En centrant ton image au cœur de toute chose,
Elle n’est qu’une trompeuse anamorphose.
Vois qu’au delà de l’éclat venant droit du soleil
Elle se dresse comme un doigt et te montre le ciel.
Nos anciens, qui savaient n’être pas éternels,
Levaient des obélisques au-dessus du chaos,
Menhirs et pyramides, plus haut, toujours plus haut.
Tu dois, comme eux, fixer le haut, le beau, le bon.
Quo Vadis Domine ? dit Pierre, fuyant Néron.
Ne fuis pas comme lui, qui laisse Rome brûler,
Choisis le bon chemin, vers ta maturité.
Jacques Grouselle. Poète membre du Cercle des Poètes Retrouvés (branche poétique de la Société des Auteurs Savoyards).
Quo Vadis – Sculpture de Léo Gantelet, installée sur le Chemin idéal à Seynod (74)
Bonne idée et très bon choix Guillaume. La vie est un chemin et il faut savoir choisir où porter son pas. Je crois que c’est toute la vie qu’on cherche le soleil