Ce qui frémit : comme un cri
chuchoté, une palpitation de voyelles
ou ce parfum de fleurs invisibles.
Et toi, hors de toi-même,
Cherchant à discerner par froide nuit,
dans le chaos silencieux des étoiles,
des ombres, solitaires sentinelles
ajustées à l’envol.
Ici commence tout vertige,
tu respires le vent et ses lointains,
l’heure vide, l’instant sans poids.
Alors la nuit grave et sans contour,
comme une source de mémoire et d’encre,
descend dans le feu et le sang.
Lionel Ray, in Syllabes de sable, Ed. Gallimard, 1996.
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Très beau poème. J’aurai plaisir à découvrir ce poète à l’occasion du printemps. Merci Guillaume