Que penser de cette campagne politique pour les prochaines élections présidentielles ? Pas grand chose… rien de positivement surprenant.
Prêts à tout pour monter sur le trône, les bouffons nous amusent tristement.
On notera la bassesse habituelle des candidats : promesses stériles, déni, petites phrases de petits mots, effets d’annonces, chiffres sans fondements, bains de foule, serrage de mains et léchage de bottes du peuple.
Le pays n’apparaît alors que comme le fabuleux creuset de voix électorales.
Il faut produire un effort démesuré pour accéder aux analyses sérieuses des programmes, et je n’évoque même pas l’utopie des débats de fond. Quelle misère ! Si les politiques sont véritablement les représentants du peuple, alors le peuple est mal barré !
On nous bassine avec la crise économique… mais qu’en est-il de la crise politico-médiatique ?
C’est encore le parti non reconnu des abstentionnistes qui sera majoritaire dans les mois à venir. Et tout le monde s’en fout !
Il semble que, toutes élections confondues, ce ne soit pas un phénomène nouveau. Voyez le poème illustré du journaliste anarchiste Jules Grandjouan, paru dans l’Assiette au beurre du 19 avril 1902 :
L’assiette au beurre n°55 du 19 avril 1902 – Texte et dessin de Grandjouan