Les houppes rétives
de quelques peupliers
luisent à la corne du bois
et la gelée blanche
sur le pré en pente
Errant
un air d’harmonica
donne le signal de la danse
aux fantômes limpides de l’air
à l’extrême frisson des feuilles
il n’est que de passage
il laisse à l’ombre un goût de sang
pendant qu’aux ornières s’attarde
le poids des jours
sur l’échine maigre du vent
Jean-Vincent Verdonnet (1923-2013), in La Sape, revue d’expression poétique n°8/9 de 1985.
Les peupliers et le vent – Photographie de Jean Michel Eileen