Espace littéraire : le poète Robert Vigneau à Annecy

Dans le cadre des rencontres de l’Espace littéraire à la médiathèque Bonlieu, l’écrivain Pierre Jourde invite le poète et artiste Robert Vigneau, le 4 novembre 2010 à 18h15.

Espace litteraire - Annecy saison 20
Né à Nice en 1933, Robert Vigneau, après des études littéraires, mène de front création artistique et enseignement. Poète, son premier recueil est édité en 1953, alors qu’il a vingt ans seulement. Dessinateur, il a publié deux livres de dessins et exposé en France et au Japon.

Paris est son port d’attache, mais il a vécu en Inde, au Japon et en Afrique. Homme de scène, il a été directeur de théâtre à Tours, Dunkerque, Narbonne et a interprété divers rôles dans une quarantaine de spectacles. Ses livres jalonnent ce parcours.
Planches anatomie - Robert Vigneau - poésie
Robert Vigneau est un poète qui organise son lyrisme en inventaire : dans Le Bestiaire à Marie, il passe en revue toutes les espèces animales ; dans Planches d’anatomie, il actualise le genre traditionnel du blason, en se focalisant sur la représentation que l’on a de soi-même, au travers des modifications dues à l’âge ou à la maladie : il s’agit de mettre le corps en mots afin de « conjurer la mort ». Dans Une vendange d’innocents, il compose des portraits d’anonymes, il se penche sur le quotidien et les particularités physiques de ces « petites figures de la vie précaire » (Jean Dubuffet) qu’il met en scène et dont il fixe le souvenir sur l’autel du langage. Chaque poème prend comme intitulé le nom de la personne décrite, suivi, en italique, de sa raison sociale, à la manière des tombeaux élevés aux hommes illustres. Dans La Guerre de cinquante ans, recueil d’images légendées, son propre dessin inspire au poète des fables morales et grotesques.

L’expressivité des dessins de Robert Vigneau est issue du contraste entre parties épurées et surchargées dont le remplissage est griffonné et s’apparente aux graffitis.

Robert Vigneau - bibliographie
Robert Vigneau est un homme à l’esprit grand ouvert, enrichi par ses voyages et ses échanges approfondis avec diverses cultures ; sensible, il se « cogne au béton des autres ». Poète inspiré par ce qui nous entoure et échappe d’ordinaire à notre vigilance, il joue avec les mots et les sonorités, le langage le plus élégant côtoyant le familier, le vulgaire. Ses rimes sont riches et simples à la fois, comme la vie : l’émotion est toujours présente et se dégage de ces hommes, ces animaux et ces plantes que Robert Vigneau évoque avec tendresse.

Pierre Jourde reçoit Robert Vigneau

Visitez le site de Robert Vigneau
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Un Commentaire

  1. Je ne pense pas être assez emballé par cette présentation pour avoir envie de venir l’écouter, cher Guillaume, mais je note ceci : « il s’agit de mettre le corps en mots afin de « conjurer la mort » »; on dirait quelque chose qui vient de l’ancienne Egypte, les corps y étant immortalisés, et les mots devant les recréer après la mort, selon la magie de la parole sacrée. Comme dans la thématique de « l’œil que Kêb débande » : http://remimogenet.blog.24heures.ch/archive/2009/11/26/l-oeil-que-keb-debande.html

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