Le poète est le mécréant qui colore l’horizon.
Comme si le mal trouvait toujours sa punition, comme si la mort elle-même n’était qu’un anéantissement.
J’ai tes mains d’autrefois dans les yeux quand elles dessinaient l’arbre de Jessé en sculptant le ciel.
Ô narcissique écriture tu n’en as pas fini de grignoter le renoncement. Ton despotisme est un ventre énorme qui prend racine dans l’illusion.
Vivement le givre glacé d’hiver !
Serge Maisonnier, in la revue Coup de soleil n°80 d’octobre 2010.
Portrait de Serge Maisonnier lisant Liberté grande de Julien Gracq
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