PAUVRE VERLAINE
S’il n’y avait le sourire des fleurs
A quel soleil chaufferais-je mon cœur
Sans toi ?
S’il n’y avait la chanson de la pluie
Qui bercerait mon cœur qui se languit
De toi ?
De toi, pauvre Verlaine,
Il lui faudra beaucoup pleurer
Ce soir
Je me souviens, le ciel était en pleurs
Et ça hurlait, les violons du malheur
Sans toi
Mais tu as peint ma vie à ta douceur
Et un grand feu a jailli dans mon cœur
Avec toi
Tu as cueilli tous mes rêves d’enfant
Pour les bercer sur les ailes du vent
Mais tu m’as laissé au cœur le goût amer
D’un bonheur perdu à peine découvert
Pourquoi ?
Tu es venue comme Dame Fortune
Tu es partie sur un rayon de lune
Pleure, Verlaine, les amours blessées
Pleure, Verlaine, les cœurs délaissés
Pour moi, pauvre Verlaine,
Il lui faudra beaucoup pleurer
Ce soir
Comme le fleuve amoureux de la mer
Je sens couler mes étés, mes hivers
Vers toi
Mais où es-tu ? Dans le temps, tu t’enlises
Et tu ne vis plus que dans l’écho de la brise
Parfois, parfois…
Pauvre Verlaine,
Il lui faudra beaucoup pleurer
Ce soir.
Salvatore Adamo, in l’album live Olympia 69, 1969
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