Élections : en quête d’une troisième voie…

Nous sortons d’un nouveau 1er tour d’élections démocratiques en France, et me voici encore face au constat amère que lorsqu’une 3ème voie se dessine : c’est pour être gommée en deux coups de manœuvres politiciennes.

Je ne suis pas favorable à l’abstentionnisme, mais j’en ai marre de voter par élimination, marre de voter pour le moins pire !

Pourquoi dans ce pays, depuis quelques années, se borne-t’on au bipartisme ? La démocratie du XXIe siècle est-elle si sclérosée qu’on ne peut envisager de 3ème voie ?

Le Modem s’était bien placé en 2007, pour voir son patron, pourtant pavé de bonnes intentions, s’enfermer dans une position rigide de Chef incontournable. Résultat : aux oubliettes !

Depuis les élections européennes de 2009, c’est Europe écologie qui se détache, réunissant, j’imagine… des électeurs de droite comme de gauche en quête d’un idéal politique juste, dynamique et réfléchi ; bref une 3ème voie encourageante qui ferait un tri intelligent dans le panier de crabes du PS et de l’UMP.

Au revoir les creux bling-bling de la droite arriviste ultra-libérale qui réforment à tour de bras avant de réfléchir. Au revoir les mous sans projet de la gauche surannée qui critiquent par principe sans proposer. Bonjour à un Parti intègre, d’ouverture sincère et pluriculturelle, de volonté d’avenir et de ressources propres, en recherche d’équilibre économique et social !
Mais voilà… le but ultime est d’Arriver ! Et pour cela, la 3ème voie naissante doit encore se fondre dans un des Partis traditionnellement forts ! Résultat : aux oubliettes dans quelques temps !

A-t’on conscience dans ce pays, qu’une voie centrale basée sur une union des politiques les moins politiciens (s’il en reste) et les plus investis d’idées nobles est la voie la plus éloignée des extrêmes ?

Au final, les manœuvres politiciennes qui ne tiennent pas compte de la valeur des votes, de leurs espoirs et de leurs protestations, nourrissent l’abstentionnisme croissant. Jusqu’où ? Que ferons-nous lorsqu’il n’y aura plus que les politiques votant pour eux-mêmes ?

Une question reste sous-jacente : à quand l’impasse démocratique ?

Je peux entrer dans l’utopie, en imaginant une réforme constitutionnelle. La position dominante (voire quasi « monarchique ») du président de la République est à repenser.

Afin de respecter avec justesse les votes des citoyens, oserait-on imaginer une présidence parlementaire – sorte d’oligarchie représentative unique – à la tête du pays ? Un comité  proportionnel de sages élus par (et pour) le peuple ?

Certains me répondront que trop de cerveaux nuisent à la décision et à la rapidité d’exécution, mais je préfère ça à la concentration des pouvoirs autour d’un seul cerveau parfois déficient !

Ce billet d’humeur est une réaction à chaud, en ce mois de mars 2010, traduisant mon ras-le-bol d’être contraint de voter, alors que je devrais être engagé et fier de voter.

 

Guillaume Riou

 

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Clefs : engrenage | centrisme | politique française | société
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