J’ai découvert ce texte en visitant une exposition de Sylvie Sauvageon à l’Artothèque d’Annecy intitulée « Présent de vérité générale ». Il est extrait de l’ouvrage Stations (entre les lignes) de Jane Sautière, qui se lit avec plaisir en suivant les stations personnelles où nous emmène l’auteure.
Ce court extrait du chapitre Ultima spiaggia a immédiatement fait ressurgir des souvenirs d’enfance, sans doute partagés par beaucoup, lorsque je découvrais le métro parisien et ses ludiques panneaux d’itinéraires lumineux :
[…] Il est une joie si fine que je l’avais presque oubliée : l’usage des plans indicateurs lumineux d’itinéraires (c’est ainsi qu’on les appelle), ces panneaux vitrés qui permettaient d’afficher une destination en appuyant sur le clavier des boutons chromés portant le nom des stations. S’illuminait alors la série de points qui éclairaient le chemin que nous devrions emprunter. Il fallait, petite, qu’on m’arrache à ce tableau dont je voulais tester toutes les illuminations. Parfois la constellation était magnifique lorsque, par hasard, j’avais choisi un trajet doté de nombreuses correspondances. Se dessinaient alors des figures célestes, des Petites et des Grandes Ourses, des Couronnes australes, des Capricornes et des Verseaux… Un ciel si parfaitement illuminé et je croyais pouvoir voyager dessous. Rien, finalement, n’a effacé cet espoir.
Jane Sautière, in Stations (entre les lignes), extrait du chapitre Ultima spiaggia, Ed. Verticales, 2015.
Le premier PILI est installé dans le métro parisien en 1937
(source de l’image)
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Ping :Hace 80 años orientarse en el metro de París ya era una locura. Su solución: este fascinante mapa luminoso