Je contemple le jour céder place à la nuit. Et je dérobe un peu de mon temps pour observer l’immuable stabilité du cycle.
Une journée de plus de mon existence s’éteint. Une journée empreinte de situations folles, de rebondissements incontrôlables, d’annonces renversantes… comme la plupart des précédentes ces dernières années.
Mon quotidien n’est qu’une succession de soubresauts ; au point qu’il m’arrive d’espérer une fenêtre de lenteur salutaire, d’ennui profond, de philosophie existentielle, d’inspiration poétique. Mais : pas le temps ! Il faut faire et défaire pour refaire.
La spirale du monde contemporain est, par définition, incompatible avec la prise de recul. Les machines humaines que nous sommes s’agitent au rythme entêtant du « Das Model » visionnaire du groupe Kraftwerk :