Ministre en 2011 ou La grande imposture – Poème satirique de Thomas Ibanez

MINISTRE EN 2011
ou
LA GRANDE IMPOSTURE

Je n’ai pas vraiment de métier,
sinon celui de parader
comme un dindon bien gras
dans les médias.

Je porte aux oreilles naïves
la bonne parole élusive
de mon tout puissant
patron-Président.

Fantoche de l’Élysée
on me déplace à volonté
et peu importent mes compétences,
spécialités et appétences.

Je ne suis qu’un pion d’ivoire
sur l’échiquier du pouvoir,
un opportuniste nuage
dans un ciel de copinages !

Sa Majesté républicaine,
entre deux soirées mondaines,
remanie aussi souvent qu’elle pisse
sans se soucier du préjudice.

Enseignement, Affaires étrangères,
Fonction publique et autres ministères,
on me change de portefeuilles
de projets et de fauteuils.

Mon job est précaire,
mais pas mon salaire.
Et comment refuser tout ce pognon
pour de simples figurations ?

Thomas Ibanez

Ministre - Remaniement ministériel - Caricatures

Clefs : gouvernement français | remaniement | Nicolas Sarkozy | satire

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3 Commentaires

  1. Charles Sabatier

    La Sarkomouche

    Dans un Monde clinquant, malheureux, fort blasé
 ;
    De tous côtés aux affairistes exposé,
    Quelques malfrats faisaient les poches
    De ces vulgum pecus déjà bien confondus
    Rageant et tempêtant d’être ainsi tondus.

    Un Sarkozy survient. A leurs basques il s’accroche,
    Prétend les diriger par ses raisonnements
    Promet à l’un, à l’autre et pense à tout moments
    Qu’il fait bien aller la machine.
    Puis allant dans le Monde pour s’y bien afficher,

    Ayant trouvé trop bonne la combine,
    Voyant partout les gens trop bien s‘escarmoucher,
    De la paix s’attribue la gloire.
    Il va , vient, empressé, magnanime et se croit,
    Président d’une France allant en chaque endroit
    Faire avancer « les gens ». Ce n’est que grande foire!
    Sarko fort isolé en ce curieux besoin,
    Se plaint qu’il agit seul en ayant bien le soin
    Qu’aucun n’aide aux travaux pour le tirer d’affaire :
    Fillon fait le commendataire.
    Sans prendre trop de temps Rachida accouchait,
    C’était bien d’accouchement qu’alors il s’agissait !

    Monsieur Sarko s’en va chanter à leurs oreilles
,
    Et fait cent sottises pareilles.
    Après maints sacrifices le peuple voit le haut.
    Respirons maintenant dit Sarko aussitôt :
    J’ai tant fait que « mes gens » ne sont plus dans la gêne.
    Çà, messieurs les censeurs, payez-moi de ma peine !

    Ainsi certaines gens, faisant les empressés,

    S’introduisent dans les affaires :

    Ils font partout les nécessaires,

    Et, partout importuns, devraient être chassés.

    9/01/2009

    Charles SABATIER
    &
    J.de L.

  2. Une histoire impossible, d’ours

    Boucle d’or avait trois femmes. Au présent, mon histoire ne serait pas crédible. Indicative, tout au plus. Personne n’y croirait. Et j’ai besoin qu’on croit en moi.
    J’en ai plus qu’assez d’être invisible. Ou pire, transparent. Mon âme, plus ou moins 26 grammes, est comme une vitre où viennent se coller toutes les mouches des environs pour voir si tout va bien. Le sentiment de la justice les anime. Elles sentent la victime. En même temps, le bourreau rode, cent fois, à la lucarne, montre sa bobine. 2002, 2001, j’espère que parmi vous, il n’y a pas de cinéphiles.

    Donc, Boucle d’or avait trois femmes. Et non trois présentement. Trois comme caddie qui chante, en travaillant: j’ai trois amours, les pme, les pmi et le pmu! Ceci est un message du ministère de l’avenir. Si la loi tolère le collectivisme sexuel, le monde n’est pas pur, la pureté, hein! on sait où elle va, elle dit non au socialisme masculin, la loi.
    Surtout, surtout, au socialisme, cette horreur! Je sens que mon histoire patine. Voire bat de l’aine. S’embourbe. Si je ne fais rien, je suis foutu. Pour le vierge, je serai de la revue.

    Le bel uniforme va-t-il m’envelopper, de son blanc manteau, avant même que je ne m’élance vers les cimes vierges où Alexandre et Roxane, pour la xnième fois, renouvellent leur genre? J’entends un bourdonnement. Il fait froid. Un froid vécu. Spatial. Je vois descendre un nuage noir. Et puis, soudain, en gros plan, un apache. Un apache plus qu’humain qui s’époumone, crachant de l’opéra, ah! Ah! Ah! Ah! J’espère que parmi vous, il n’y en a pas, chut!

    Un volcan, en pleine action, continue de déverser, sur le terrain, une laque épaisse qui fait loupe et grossit tout. La mort aussi, si, si, pratique une politique de proximité. Ne pas se faire épingler. Pas tout de suite. J’ai une histoire à raconter. C’est mon écrasante responsabilité. c’est mon écrasante! Bon! Je m’immobilise, comme un signe, pour donner le change. Un ange passe. Qui pisse. Je fais le mur. Test réussi. Le nuage noir bifurque et fonce ailleurs voir s’il y est. Ouf! Je peux rependre et mon souffle et mon histoire. J’en étais où déjà ?

    Ah oui! Boucle d’or avait trois femmes. Une petite, une grande et une moyenne. L’imparfait présente un avantage. Il est auxiliaire de perfection. Avec lui, non seulement, tu sais où tu vas, tu parles pas en l’air, mais tu sais, et ça c’est génial, que plus jamais de faux-nez! Plus de nez qui changent la face du monde! Plus de nez au beau milieu de la grandeur ! De nez dans le nez, moutarde comprise ! De nez dehors ! Sans compter le rené des cendres qui s’imagine qu’il est une énigme. Bref, fini le pifomètre.

    Je ne poursuis pas plus loin l’impossible exhaustivité sur le sujet. Le néfaste, c’est du passé, c’est la leçon actuelle. Qui sait? Peut-être un jour dira-t-on que je l’ai eu creux. C’est d’ailleurs ce qui distingue les statues antiques, des modernes. Celles-ci respirent la vérité, alors que celles-là, incontestablement plus grandes, vu qu’elles portent le monde sur leurs épaules, ne font que l’incarner. Pour des raisons de pudeur patriotique, je tairai le cas des cinéastes qui mentent comme ils respirent. Avis aux cinéphiles !

    Juste à l’instant, le 13 mai me revient en mémoire, quand la majorité triomphait. Le 30! Pas le 13. À terre, gisait un inconnu, battu à mort. Salaud! Le peuple aura ta peau ! Dans la foule, à demi-anonyme, qui ne réclamait qu’une chose, en sus du silence, travailler, en paix, une paire de simoniaques, un trafiquant d’armes spirituelles et un futur admirateur de Léon Blum. Rien qui puisse bâtir une bonne histoire. Sauf si on pense que l’emprunt russe est une sorte de madeleine. La prier en janvier fait circuler le sang. Le soldat, lui, refusait de se retirer. Que personne n’en sorte, j’y suis ! Et il a fini par y rester.

    Quarante années de silence ont suivi ce fameux mai. Le silence, c’est bien pire que le désert. Qui racontera le désert, si tout le monde la boucle? Précisément ! Le monde enfin, retrouvant sa religion perdue, eut le bonheur qu’on le lui raconte. La nouvelle histoire de Boucle d’or était lancée. Histoire, bien entendu, corrigée de ses éternelles pompes et énervantes variations. En haut, dans la lune. En bas, dans la baignoire. Au milieu, en plein dans! Dans la version originelle, tout à fait, les femmes étaient des ours !

    Un grand, le majeur, je crois, qui dit n’importe quoi. Genre, plus t’en vois, plus tu vas droit. Un moyen qui répète le grand, tu vas voir ! Tu vas voir! C’est assommant. Et le petit qui me dit, police! Ouvrez! Ouvrez! Un au moins qui saisit la vérité. Trois ours emboîtés donc, l’un dans l’autre, vous voyez le genre! Selon un axe est-ouest, d’après les experts. En plus d’être moche et poilue, c’était une histoire sanglante, sans fin, qui ne débouchait sur rien d’autre que du discours global. Du coup, personne ne travaillait. Ça ne pouvait pas durer. C’est bien ce que me dis à l’instant même. Je ne vois plus ce que j’ai à dire. Tout est dit.

    Stop ! J’ai dit stop! Je ne donne plus d’interview ! Et surtout pas aux journalistes.

  3. ATTENTION ! CECI EST UN MESSAGE

    « Fonçons ! Fonçons ! Fonçons ! »

    « À l’heure du sprint », Darrigade, le philosophe des Landes

    « Un homme seul, oh con ! peut nous sauver, con ! La France, oh con ! en manquait cruellement, con ! Ouf ! Oh con, elle en a trouvé un, con ! »

    Rifoldingo, correspondant départemental de guerre au BIGARREAU

    « Pas même à deux heures de chez nous, la laideur m’est tombée dessus, sans crier gare. Ça était une explosion. Les gens me regardaient bizarrement. J’avais l’impression d’être Lazare. En
    fait, j’étais devenu un banlieusard. »

    « Le monde est un village » Jules Moche, d’origine armoricaine, dit « le molosse » ou Mochlos, tout court, chasseur-esthète d’images, du service des relations à TÉLÉROMAN

    « Quand MERAH nous aimera »

    James O’goulot, oenologue oecuménique, surnommé le « Bacchus-bouzouk » paraphraseur au journal LIBATION-ACTION

    (lire la suite sur lapetiteguerre.overblog.com)

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